« Enkidu » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
'''Enkidu''' est un personnage de la [[ |
'''Enkidu''' est un personnage de la [[Mythologie mésopotamienne]]. Il devient ami et le compagnon fidèle de [[Gilgamesh]], après leur combat. Leurs aventures sont racontés dans l'[[Épopée de Gilgamesh]]. |
||
== Un destin mortel == |
== Un destin mortel == |
||
Lorsque les deux héros sont au comble de leur démesure, l'avènement imprévu de la maladie et de la mort d'Enkidu les frappe de plein fouet. Le premier concerné est le héros souffrant lui-même qui ne veut pas mourir et se révolte contre son sort. Il dirige son indignation contre ceux qui l'ont le plus aidé, c'est-à-dire contre le chasseur qui l'avait découvert dans le désert, contre la courtisane, qui lui avait ouvert la voie à un autre mode de vie, et même contre son meilleur ami Gilgamesh dont il se sent rejeté: «Comme il me l'avait promis à Uruk, il m'était venu en aide lorsque j'avais peur de me battre. Mais lui, lui m'avait alors secouru, m'a abandonné à cette heure. Et pourtant, toi et moi, ne devions-nous pas rester inséparables !» Il se crut invincible et dénia la mort. Et pourtant, il fut touché mortellement et ne sut comprendre. À la mort de son compagnon de lutte, Gilgamesh est inconsolable et son désespoir, immense. S'identifiant à son ami, il éprouve sa vulnérabilité et expérimente les limites de son être mortel. Lui, ne pourra désormais plus dénier la mort: |
Lorsque les deux héros sont au comble de leur démesure, l'avènement imprévu de la maladie et de la mort d'Enkidu les frappe de plein fouet. Le premier concerné est le héros souffrant lui-même qui ne veut pas mourir et se révolte contre son sort. Il dirige son indignation contre ceux qui l'ont le plus aidé, c'est-à-dire contre le chasseur qui l'avait découvert dans le désert, contre la courtisane, qui lui avait ouvert la voie à un autre mode de vie, et même contre son meilleur ami Gilgamesh dont il se sent rejeté: «Comme il me l'avait promis à Uruk, il m'était venu en aide lorsque j'avais peur de me battre. Mais lui, lui m'avait alors secouru, m'a abandonné à cette heure. Et pourtant, toi et moi, ne devions-nous pas rester inséparables !» Il se crut invincible et dénia la mort. Et pourtant, il fut touché mortellement et ne sut comprendre. À la mort de son compagnon de lutte, Gilgamesh est inconsolable et son désespoir, immense. S'identifiant à son ami, il éprouve sa vulnérabilité et expérimente les limites de son être mortel. Lui, ne pourra désormais plus dénier la mort: |
Version du 12 décembre 2014 à 17:06
Enkidu est un personnage de la Mythologie mésopotamienne. Il devient ami et le compagnon fidèle de Gilgamesh, après leur combat. Leurs aventures sont racontés dans l'Épopée de Gilgamesh.
Un destin mortel
Lorsque les deux héros sont au comble de leur démesure, l'avènement imprévu de la maladie et de la mort d'Enkidu les frappe de plein fouet. Le premier concerné est le héros souffrant lui-même qui ne veut pas mourir et se révolte contre son sort. Il dirige son indignation contre ceux qui l'ont le plus aidé, c'est-à-dire contre le chasseur qui l'avait découvert dans le désert, contre la courtisane, qui lui avait ouvert la voie à un autre mode de vie, et même contre son meilleur ami Gilgamesh dont il se sent rejeté: «Comme il me l'avait promis à Uruk, il m'était venu en aide lorsque j'avais peur de me battre. Mais lui, lui m'avait alors secouru, m'a abandonné à cette heure. Et pourtant, toi et moi, ne devions-nous pas rester inséparables !» Il se crut invincible et dénia la mort. Et pourtant, il fut touché mortellement et ne sut comprendre. À la mort de son compagnon de lutte, Gilgamesh est inconsolable et son désespoir, immense. S'identifiant à son ami, il éprouve sa vulnérabilité et expérimente les limites de son être mortel. Lui, ne pourra désormais plus dénier la mort:
Enkidu, mon ami, que tant je chérissais
Et qui avait avec moi traversé tant d'épreuves,
Le sort commun à tous les hommes
L'a terrassé!
Six jours et sept nuits, je l'ai pleuré
la mort d'enkidou