« Médecine au temps de Molière (XVIIème siècle) » : différence entre les versions
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La formation pour devenir médecin : |
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Pour s’inscrire à la faculté de médecine de Paris, il faut connaître le latin, être catholique et habiter à Paris. L’inscription coûte très cher sauf si on est fils de médecin. Là, on y apprend la diététique, l’hygiène, la physiologie, la pathologie, la thérapeutique et même la botanique car les médicaments sont composés essentiellement à base de plantes. C’est à 25 ans, après deux années d’études, que l’étudiant passe les épreuves du baccalauréat. Puis, pour pouvoir exercer, il présente la licence. Enfin, il y a une grande cérémonie et une célébration religieuse. |
Pour s’inscrire à la faculté de médecine de Paris, il faut connaître le latin, être catholique et habiter à Paris. L’inscription coûte très cher sauf si on est fils de médecin. Là, on y apprend la diététique, l’hygiène, la physiologie, la pathologie, la thérapeutique et même la botanique car les médicaments sont composés essentiellement à base de plantes. C’est à 25 ans, après deux années d’études, que l’étudiant passe les épreuves du baccalauréat. Puis, pour pouvoir exercer, il présente la licence. Enfin, il y a une grande cérémonie et une célébration religieuse. |
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La pratique : |
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⚫ | A l’époque de Molière, les remèdes sont constitués de potions ou ¨simples¨ plus ou moins exotiques (valériane, casse, séné…) ou d’autres drogues étranges à base de poudre de pierres précieuses, de crâne, de sang, d’urine ou d’estomac d’animaux. Les traitements sont réduits à des saignées ou à des clystères (lavements) ou encore à des purges. Depuis l’Antiquité, le diagnostic des médecins s’appuyait sur l’auscultation du pouls, l’étude de la fièvre, l’observation de la langue, des urines et des selles. Le sommeil et l’appétit du malade sont également interrogés. |
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⚫ | Puisque l’on part du principe que les maladies proviennent d’excès ou de déséquilibres des ¨humeurs¨ dont il faut évacuer le trop plein, les traitements à l’époque de Molière sont réduits à des saignées ou à des clystères (lavements) ou encore à des purges car les médecins pensaient que les maladies provenaient d’excès ou de déséquilibres des ¨humeurs¨. Les médecins s’employaient à impressionner leurs patients en s’habillant et en se comportant de façon solennelle, en parlant un langage souvent incompréhensible. |
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Le médecin n’est là que pour conseiller au malade les moyens les plus appropriés qui l’aideront à guérir, mais il ne peut pas le faire à sa place. |
Le médecin n’est là que pour conseiller au malade les moyens les plus appropriés qui l’aideront à guérir, mais il ne peut pas le faire à sa place. |
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La critique de la médecine : |
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⚫ | La médecine à l’époque de Molière est loin d’être une science exacte. Molière en fait, dans plusieurs pièces, une description féroce : il attaque autant les faux savants que les profiteurs. Ainsi, il fait rire et dresse en même temps une critique de la médecine et de la société. Maintenant, on sait que les médecins de l’époque ne savaient rien sur la médecine. |
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Version du 29 avril 2015 à 15:38
La formation pour devenir médecin :
Pour s’inscrire à la faculté de médecine de Paris, il faut connaître le latin, être catholique et habiter à Paris. L’inscription coûte très cher sauf si on est fils de médecin. Là, on y apprend la diététique, l’hygiène, la physiologie, la pathologie, la thérapeutique et même la botanique car les médicaments sont composés essentiellement à base de plantes. C’est à 25 ans, après deux années d’études, que l’étudiant passe les épreuves du baccalauréat. Puis, pour pouvoir exercer, il présente la licence. Enfin, il y a une grande cérémonie et une célébration religieuse.
La pratique :
A l’époque de Molière, les remèdes sont constitués de potions ou ¨simples¨ plus ou moins exotiques (valériane, casse, séné…) ou d’autres drogues étranges à base de poudre de pierres précieuses, de crâne, de sang, d’urine ou d’estomac d’animaux. Les traitements sont réduits à des saignées ou à des clystères (lavements) ou encore à des purges. Depuis l’Antiquité, le diagnostic des médecins s’appuyait sur l’auscultation du pouls, l’étude de la fièvre, l’observation de la langue, des urines et des selles. Le sommeil et l’appétit du malade sont également interrogés.
Comment ils pensaient :
Puisque l’on part du principe que les maladies proviennent d’excès ou de déséquilibres des ¨humeurs¨ dont il faut évacuer le trop plein, les traitements à l’époque de Molière sont réduits à des saignées ou à des clystères (lavements) ou encore à des purges car les médecins pensaient que les maladies provenaient d’excès ou de déséquilibres des ¨humeurs¨. Les médecins s’employaient à impressionner leurs patients en s’habillant et en se comportant de façon solennelle, en parlant un langage souvent incompréhensible. Le médecin n’est là que pour conseiller au malade les moyens les plus appropriés qui l’aideront à guérir, mais il ne peut pas le faire à sa place.
La critique de la médecine :
La médecine à l’époque de Molière est loin d’être une science exacte. Molière en fait, dans plusieurs pièces, une description féroce : il attaque autant les faux savants que les profiteurs. Ainsi, il fait rire et dresse en même temps une critique de la médecine et de la société. Maintenant, on sait que les médecins de l’époque ne savaient rien sur la médecine.