« Sénégal » : différence entre les versions
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<br>Tantôt naïf, tantôt condescendant, le colonisateur se veut à la fois historien, ethnographe et pédagogue, comme en témoignent les ouvrages publiés par les administrateurs de l'AOF, les « villages noirs » ou l'Exposition coloniale de 1931. Devant leurs réalités ainsi figées et dénaturées, les populations se voient privées de leur propre histoire. En outre la non-reconnaissance de leur participation à l'effort de guerre alimente une prise de conscience croissante à partir des années 1950, qui trouve un écho dans la déclaration d'indépendance en 1960, mais aussi dans la pensée novatrice de l'historien et anthropologue sénégalais Cheikh Anta Diop, chef de file de ce qu'on appellera l'« École de Dakar ». Dans l'intervalle les recherches archéologiques, dynamisées sous l'égide de l'IFAN par Raymond Mauny et d'autres chercheurs européens, ont été relayées par des spécialistes nationaux et le Sénégal compte aujourd'hui nombre d'historiens de premier plan, tels que Abdoulaye Ly, Boubacar Barry, Abdoulaye Bathily, Hamady Bocoum, Iba Der Thiam, Mamadou Diouf ou Oumar Kane, disparu en 2008.<br>L'écriture de l'histoire du Sénégal implique aussi un combat contre la montre, car le patrimoine est toujours sous la menace du climat, des insectes ou ou de la pénurie budgétaire. Sa sauvegarde reste préoccupante d'un point de vue scientifique, sans parler des enjeux touristiques dans le cas de Saint-Louis, Gorée ou Karabane.<br>Les traditions orales – désormais reconnues patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO – sont un peu mieux prises en compte, comme en témoigne ce colloque international consacré aux traditions orales du Kaabu en 1980 à Dakar, mais n'ont pas encore trouvé une vraie place dans la construction du savoir à l'occidentale. |
<br>Tantôt naïf, tantôt condescendant, le colonisateur se veut à la fois historien, ethnographe et pédagogue, comme en témoignent les ouvrages publiés par les administrateurs de l'AOF, les « villages noirs » ou l'Exposition coloniale de 1931. Devant leurs réalités ainsi figées et dénaturées, les populations se voient privées de leur propre histoire. En outre la non-reconnaissance de leur participation à l'effort de guerre alimente une prise de conscience croissante à partir des années 1950, qui trouve un écho dans la déclaration d'indépendance en 1960, mais aussi dans la pensée novatrice de l'historien et anthropologue sénégalais Cheikh Anta Diop, chef de file de ce qu'on appellera l'« École de Dakar ». Dans l'intervalle les recherches archéologiques, dynamisées sous l'égide de l'IFAN par Raymond Mauny et d'autres chercheurs européens, ont été relayées par des spécialistes nationaux et le Sénégal compte aujourd'hui nombre d'historiens de premier plan, tels que Abdoulaye Ly, Boubacar Barry, Abdoulaye Bathily, Hamady Bocoum, Iba Der Thiam, Mamadou Diouf ou Oumar Kane, disparu en 2008.<br>L'écriture de l'histoire du Sénégal implique aussi un combat contre la montre, car le patrimoine est toujours sous la menace du climat, des insectes ou ou de la pénurie budgétaire. Sa sauvegarde reste préoccupante d'un point de vue scientifique, sans parler des enjeux touristiques dans le cas de Saint-Louis, Gorée ou Karabane.<br>Les traditions orales – désormais reconnues patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO – sont un peu mieux prises en compte, comme en témoigne ce colloque international consacré aux traditions orales du Kaabu en 1980 à Dakar, mais n'ont pas encore trouvé une vraie place dans la construction du savoir à l'occidentale. |
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== Géographie == |
== Géographie et climat == |
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Le Sénégal a une importante façade maritime à l'ouest avec l'océan Atlantique (<u>530 km de côtes</u>). Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe ouest (la presqu'île du Cap-Vert constitue la partie la plus occidentale de toute l’Afrique continentale). Le fleuve Sénégal constitue une frontière au nord avec la Mauritanie et à l'est avec le Mali. Au sud-est, la frontière avec la Guinée est traversée par les contreforts de la montagne du Fouta-Djallon en République de Guinée et au sud-ouest avec la Guinée-Bissau par une forêt tropicale. La Gambie forme une enclave et sépare la région de la Casamance du reste du pays.<br> |
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Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe ouest (la presqu'île du Cap-Vert constitue la partie la plus occidentale de toute l’Afrique continentale. |
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Le pays s’étend sur '''''196 714 km²'''''. |
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== Politique == |
== Politique == |
Version du 28 mars 2012 à 19:49
Le Sénégal (nom officiel : République du Sénégal) est un pays d'Afrique de l'Ouest, entouré au nord par la Mauritanie, à l'est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée-Bissau, et à l'ouest par l'océan Atlantique.
Fiche d'identité du Sénégal | ||
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Superficie : | 196 714 km2 | Drapeau du Sénégal |
Population : | 12 534 000 (2009) | |
Gentilé : | Sénégalais | |
Capitale : | Dakar | |
Langue : | français | |
Monnaie : | franc CFA |
Historiographie
Comme pour bien d'autres pays du continent africain, l'écriture de cette histoire se heurte à de multiples difficultés, tant méthodologiques qu'idéologiques.
Outre les commentaires attribués à certains explorateurs antiques,les manuscrits des voyageurs arabes constituent les premiers témoignages connus. C'est à partir du xve siècle que l'on dispose de sources européennes – narrations, compilations ou documents d'archives –, dont la finalité n'était généralement pas historique au départ : le chevalier de Boufflers décrit son exil à madame de Sabran, le naturaliste Adanson détaille la flore et la faune du pays, le directeur de la Compagnie du Sénégal Durand relate les péripéties de son expédition et l'abbé Boilat, dans ses Esquisses sénégalaises, pense surtout à l'évangélisation de la contrée.
Tantôt naïf, tantôt condescendant, le colonisateur se veut à la fois historien, ethnographe et pédagogue, comme en témoignent les ouvrages publiés par les administrateurs de l'AOF, les « villages noirs » ou l'Exposition coloniale de 1931. Devant leurs réalités ainsi figées et dénaturées, les populations se voient privées de leur propre histoire. En outre la non-reconnaissance de leur participation à l'effort de guerre alimente une prise de conscience croissante à partir des années 1950, qui trouve un écho dans la déclaration d'indépendance en 1960, mais aussi dans la pensée novatrice de l'historien et anthropologue sénégalais Cheikh Anta Diop, chef de file de ce qu'on appellera l'« École de Dakar ». Dans l'intervalle les recherches archéologiques, dynamisées sous l'égide de l'IFAN par Raymond Mauny et d'autres chercheurs européens, ont été relayées par des spécialistes nationaux et le Sénégal compte aujourd'hui nombre d'historiens de premier plan, tels que Abdoulaye Ly, Boubacar Barry, Abdoulaye Bathily, Hamady Bocoum, Iba Der Thiam, Mamadou Diouf ou Oumar Kane, disparu en 2008.
L'écriture de l'histoire du Sénégal implique aussi un combat contre la montre, car le patrimoine est toujours sous la menace du climat, des insectes ou ou de la pénurie budgétaire. Sa sauvegarde reste préoccupante d'un point de vue scientifique, sans parler des enjeux touristiques dans le cas de Saint-Louis, Gorée ou Karabane.
Les traditions orales – désormais reconnues patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO – sont un peu mieux prises en compte, comme en témoigne ce colloque international consacré aux traditions orales du Kaabu en 1980 à Dakar, mais n'ont pas encore trouvé une vraie place dans la construction du savoir à l'occidentale.
Géographie et climat
Le Sénégal a une importante façade maritime à l'ouest avec l'océan Atlantique (530 km de côtes). Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe ouest (la presqu'île du Cap-Vert constitue la partie la plus occidentale de toute l’Afrique continentale). Le fleuve Sénégal constitue une frontière au nord avec la Mauritanie et à l'est avec le Mali. Au sud-est, la frontière avec la Guinée est traversée par les contreforts de la montagne du Fouta-Djallon en République de Guinée et au sud-ouest avec la Guinée-Bissau par une forêt tropicale. La Gambie forme une enclave et sépare la région de la Casamance du reste du pays.
Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe ouest (la presqu'île du Cap-Vert constitue la partie la plus occidentale de toute l’Afrique continentale.
Le pays s’étend sur 196 714 km².
Politique
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Drapeau
Le drapeau du Sénégal est composé de trois bandes de couleur : le vert, l'or et le rouge avec une étoile verte au milieu sur la bande en or.
Économie
à compléter ...
Culture
à compléter ....