« Utilisateur:Lina3/Fictions et Poésies » : différence entre les versions
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*Dignité. Loyauté. Courage. |
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Arthur Weasley était tout cela. |
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Il a transmis ces valeurs aux siens. |
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Couché près de sa maîtresse, le repentit contemplait cette jeune femme aux traits doux et gracieux. Leur histoire était un chemin tortueux partagée entre passion et interdit. |
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Ils marchent en silence main dans la main. Les jambes de Ginny la portent avec difficulté, Harry a les mains tremblantes. Leurs fils retiennent leurs larmes. Lily Luna pleure ouvertement et s'accroche à sa mère. A leur côtés se tiennent le reste de la famille Weasley, tous la tête haute et le visage grave, les larmes coulant sur leurs joues. Ils sont suivis silencieusement par une foule de gens, d'anciens membres de l'Ordre, des amis de la famille ou des collègues du ministère. En ce jour de mars ils disent au revoir et ils rendent un dernier hommage à Arthur Weasley. }} |
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Qui aurait cru que la blanche colombe tomberait amoureuse du vilain crapaud ? En tout cas, pas le Prince de Sang-mêlé... |
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Parce qu'ils étaient différents mais tellement semblables parfois... |
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« L'amour du passé est inné chez l'homme. Le passé émeut à l'envi le petit enfant et l'aïeule ; le passé c'est notre seule promenade et le seul lieu où nous puissions échapper à nos ennuis quotidiens, à nos misères, à nous-mêmes. » |
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Anatole France |
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18 ans auparavant |
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La neige tombait, silencieuse comme la nuit. C'était déjà la mi-janvier et le temps était encore plus glacial. |
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Par un soir de janvier, Voldemort faisait les cents pas dans le Manoir des Malfoy. Sa compagne Eugénie Greenbourg, prêtresse de nom et Sang Pur, était en train de mettre au monde l'héritière ou l'hérité du Mal. |
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Pendant ce temps, un jeune homme de 19 ans franchissait les grilles du Manoir et se dirigeait dans la Salle du Trône. |
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Au premier étage, les plaintes d'une femme en couche résonnaient dans la pièce. Ses cris étaient affreux, emplis de douleurs. La couche s'annonçait très mal et le docteur devait prendre une décision. Sauver la mère ou l'enfant ? Mais les deux ne pouvaient pas vivre sans que l'autre ne meure. |
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Délicatement, il s'approcha de cette femme au teint fantomatique. |
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-Eugénie... c'est vous ou l'enfant. |
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Enragée, elle lui attrapa le bras. |
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-Sauvez mon enfant... j'ai assez vécu pour partir sans regret ! Dites au Seigneur que c'est mon plus beau cadeau d'adieu... |
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Alors qu'un silence pesant planait dans la Salle du Trône, des cris de nouveau né se firent entendre. Subitement, le Lord releva la tête et se releva. Il ouvrit la porte mais une silhouette s'y tenait, un bébé dans les bras. Son regard était triste et des larmes coulaient en silence. Le médecin prit la parole. |
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-Votre fille est son cadeau d'adieu... |
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Près du lit en baldaquin, une silhouette noire pleurait un corps inerte. Qui aurait-cru à cet instant là, que cet homme à genoux déversant toutes les larmes de son corps pouvait être le grand et redoutable Voldemort ? Personne à l'évidence. |
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Dans la pièce d'à côté, Narcissa Malefoy contemplait ce nouveau né. Bientôt elle aussi, elle donnerait vie. Mais en entendant, la descendante de la famille Black pouvait sentir quelque chose de terrifiant au dessus du landau. Une ombre, murmure d'une peur sans nom. Elle était née sous les yeux de la mort. |
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Dans la pièce d'à côté, un nouveau-né braillait. A l'entendre ainsi le visage du Lord changea, passant de la tristesse à la haine. Avec perte et fracas, il démolit la porte donnant accès à la pièce où trônait le landau. Près de celui-ci, Narcissa Malfoy s'y tenait à côté, enceinte jusqu'au bout des ongles. |
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Avec fureur, il s'approcha du petit lit et regarda de toute sa hauteur son héritière. Le dégoût dégoulinait de son visage blême et blafard. Il se souvenait ce que lui avait dit son médecin personnel « Votre fille est son cadeau d'adieu » Non ! Cette chose était son malheur, son fardeau mais pas son cadeau. Sa femme était morte pour la mettre au monde ; le Lord savait que sa perte était son plus grand malheur. Il aurait aimé la voir en vie encore une fois, elle... son Joyau, sa vie. Il ne pouvait pas vivre ainsi, maintenant qu'elle n'était plût. |
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Voldemort regarda une dernière fois cette maudite créature. Il ne voulait plus la voir, plus entendre parler d'elle et déchainer sa fureur sur les Sangs de Bourbes... |
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Rogue était resté dans le couloir et lorsqu'on son Maître sortit, il se leva. Il eut peur à cet instant, les yeux du Lord étaient injectés de sang et de colère. |
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-Severus... débarrasse-moi de cette créature avant que le jour soit levé ! Cria t-il. |
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Le jeune Maître des Potions le regarda effaré par sa demande. Son éternel masque tomba dans un éclatement de silence. |
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Avec une couverture de cachemire noir, il langea l'enfant et partit sans un mot. Narcissa sanglotait. Tuer une créature innocente est un acte abominable. |
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C'est dans un silence dés plus horrible que cet homme prit une couverture en cachemire noir et langea la petite endormie. |
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A travers le Manoir, il regardait ce bébé, car il ne savait que faire. Il ne pouvait pas se résigner à tuer encore une nouvelle fois... le Prince de Sang-mêlé avait beaucoup trop abattu de sorciers depuis que son Maitre lui avait apposé la Marque. Il n'y avait qu'une seule personne en qui il avait une confiance totale. |
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Après avoir traversé les grilles du Manoir des Malefoy, Severus transplanna devant les grilles de Poudlard. Malgré le froid, la neige et l'heure tardive, il se dirigea vers l'intérieur et emprunta les Grands Escaliers sous l'œil curieux des tableaux. Traversant à toute allure les dédales, il rentra sans frapper dans le Bureau du Directeur, qui était en grande discussion avec la Directrice-Adjointe : Minerva MacGonagall. |
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A cette entrée, ils cessèrent leur chamaillerie habituelle. Soudainement, un froid s'était abattu dans le bureau. Personne ne parlait, personne ne réagissait. Dumbledore se douta que son ancienne élève, Eugénie Greenbourg devait être morte. Car Severus tenait son enfant comme la chose la plus importante. A son tour Minerva comprit. |
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-Tom vous a demandé de la tuer ? demanda le vieux directeur. |
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La mâchoire du Professeur des Potions se crispa. Pour une fois dans sa vie, il laissa voir ses émotions. Son regard s'assombrit et Albus le regardait impassible, tellement qu'il ne savait plus quoi faire. Il savait que Tom pouvait être un être insensible, mais pas au point de tuer son unique héritière. |
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Le vieux directeur se leva et s'approcha de Séverus, mais il recula. Il sentait quelque chose de bizarre, ils étaient entourés de quelque chose qu'on ne pouvait pas attraper. « Serait-ce la mort ? » pensa t-il. |
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Les minutes défilèrent et personne n'osait parler. Finalement, Albus brisa le silence. |
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- Minerva, nous devons lui trouver une famille hors d'Angleterre... elle... Comment s'appelle t-elle ? Demanda t-il en se retournant vers Rogue. |
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Lui, il semblait être surpris, à vrai dire, il n'en avait aucune idée. A son tour, Minerva se leva et s'approcha d'eux. Elle sentit quelque chose. Au lieu de s'attarder sur cette sensation, la directrice des Gryffondor posa pour la première fois, une main sur l'épaule de son jeune collègue. Malgré la non manifestation d'une quelconque émotion, elle pouvait ressentir un mal être, presque comme un dégout. |
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-Donnez-lui un prénom Severus ? |
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Vivement, le concerné pivota. |
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-Je ne suis pas la bonne personne... |
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-Détrompez-vous ! |
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-Albus...je suis venue ici pour vous la confier et non lui donner un quelconque nom ! cracha t-il tel un venin. |
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-Ca ne vous coûte rien de lui donner un nom. Dit-il calmement mais avec fermeté. |
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Ensembles, ils allèrent s'asseoir au Bureau. Rogue ne pouvait détacher son regard de cette petite endormie. Elle avait quelque chose de spéciale, mais le Maître des Potions n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il avait l'impression que quelque chose disparaissait de son espace vitale. |
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Se penchant, Minerva contempla ce beau nouveau-né. Intérieurement, elle se disait qu'en grandissant, elle sera d'une grande beauté. Quand à Severus, son cerveau tournait à toute allure. En la regardant, beaucoup lui en venaient à l'esprit... mais lequel ? Là résidait toute la question. Ce bébé n'était pas n'importe qui ! Une héritière se doit de porter un nom majestueux, même si elle ne saura rien pendant sa vie. Mais quel prénom lui donner ? |
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Alexandra ? Victoire ? Hélène ? Sixtine ? Ambroise ? Vraiment, il l'avait le choix ! Enfin, il coupa ce silence qui s'était installé. |
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Elle s'appellera Olympe... car quiconque qui porte ce prénom est indestructible. Eileen comme ma mère, et... Eugénie en souvenir de la sienne. |
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Un sentiment affreux lui monta et lui obstrua la gorge. Il avait peur pour cette petite. D'ailleurs cela l'étonna. Il n'avait jamais aimé personne – à part sa douce mère- et là, il se prenait en flagrant d'élit de compassion pour une petite chose qu'il tenait depuis plus d'une demi-heure. |
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- Albus, trouvez lui une bonne famille et qu'elle grandisse dans le plus grand secret hors de notre Monde. |
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Tendant les bras, Dumbledore prit Olympe. Dans un tournoiement, le Prince partit sans un mot, sans un dernier regard vers la petite. En refermant la grande porte du Bureau, il entendit Dumbledore dire : |
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-Et pourtant un jour, elle devra savoir... |
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Las et fatigué, le Maître des Potions redescendit dans les cachots. Les évènements de cette nuit ne cessaient de lui revenir en mémoire. Il avait eu de la compassion pour cet enfant, car elle venait d'être arrachée à sa seule famille... mais elle était vivante. }} |
Version du 13 septembre 2012 à 19:13
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Mes oeuvres
Ici je publierais au fil du temps quelques poésies et quelques fictions (ou histoires). Cette première fic est une de mes fictions préférées :
Adieu
- Dignité. Loyauté. Courage.
Arthur Weasley était tout cela. Il a transmis ces valeurs aux siens.
Ils marchent en silence main dans la main. Les jambes de Ginny la portent avec difficulté, Harry a les mains tremblantes. Leurs fils retiennent leurs larmes. Lily Luna pleure ouvertement et s'accroche à sa mère. A leur côtés se tiennent le reste de la famille Weasley, tous la tête haute et le visage grave, les larmes coulant sur leurs joues. Ils sont suivis silencieusement par une foule de gens, d'anciens membres de l'Ordre, des amis de la famille ou des collègues du ministère. En ce jour de mars ils disent au revoir et ils rendent un dernier hommage à Arthur Weasley.