Guerre de Cent Ans

La guerre de Cent Ans couvre une période de 116 ans (de 1337 à 1453), entrecoupée par de nombreuses trêves.

Les principaux acteurs de cette guerre sont deux dynasties : les Plantagenêts (Royaume d'Angleterre) et la Maison capétienne de Valois (Royaume de France). Mais cette guerre ne se finira officiellement qu'en 1575 par un traité signé par les rois Louis XI de France et Édouard IV d'Angleterre.

La France au XIVe siècle

Au début du XIVe siècle, le royaume de France est le plus peuplé et le plus puissant de l'Europe médiévale. Il est divisé en comtés et duchés, eux-mêmes composés de seigneuries, où les nobles et les clercs vivent du produit de la terre. Chaque chevalier prête hommage à un seigneur en se déclarant son vassal et le roi est le seigneur de tous les seigneurs.

Mais ce monde est appelé à disparaître. Les richesses proviennent désormais moins de la terre que du commerce. Elles s'accumulent dans les mains des marchands qui réclament, outre le droit de s'administrer eux-mêmes, une monnaie stable et des routes sûres.

Par ailleurs, ce siècles est marqué par troix fléaux : la famine, la peste et la guerre, qui plongent dans de profondes crises la société européenne, et notamment la France. De 1315 à 1317, la famine est générale, puis elle sévit par intermittence tout au long du siècle. La Grande Peste, elle, arrive à Marseille en 1347. La maladie se propage et fait disparaitre entre le tiers et la moitié de la population européenne.

Origines

A la mort du roi Charles IV de France, les barons furent convoqués pour traiter de la garde du royaume. Toute la question était de savoir à qui devrait être confiée la garde du royaume, surtout du principe que dans le royaume de France, la femme n'a pas personnellement accès au pouvoir royal. De leur côté, les Anglais déclaraient que le jeune Edouard était le plus proche parent en tant que fils d'Isabelle, petit-fils de Philippe IV le Bel, et par conséquent neveu du roi Charles. Nombre de juristes s'accordèrent cependant à déclarer qu'Isabelle, fille de Philippe le Bel, était écartée de la garde du royaume, non en raison de son degré de parenté, mais à cause de son sexe. Les Français n'admettaient pas sans émotion l'idée d'être assujettis à l'Angleterre. C'est pourquoi la garde du royaume fut donnée par les barons à Philippe, comte de Valois.

Chronologie de la Guerre de Cent Ans

En 1328, le roi d'Angleterre réclame le royaume de France car le roi de France est mort sans héritier et l'actuel roi d'Angleterre : Edouard III d'Angleterre, est le petit-fils de Philippe IV le Bel. Mais les Français ne veulent pas d'un roi anglais et préntendent donc qu'une femme ( Isabelle) ne peut transmettre la couronne.

Ils prennent donc pour roi, le neveu de Philippe le Bel : Philippe VI de Valois. La guerre éclate en 1337.

Après une série de défaites désastreuses des archers français devant les archers anglais, le connétable Bertrand Du Guesclin parvient à chasser les Anglais. En même temps, Charles V de France rétablit les finances en créant un impôt sur le sel : la gabelle.

Mais la folie de Charles VI de France déclenche la guerre civile :

• les armagnacs : partisans du dauphin Charles VII de France,
• les bourguignons : partisans de l'Angleterre.

Après la défaite d'Azincourt, le traité de Troyes reconnaît le roi d'Angleterre comme roi du trône de France.

Jeanne d'Arc délivre Orléans et escorte Charles VII de France à Reims pour le faire sacrer : maintenant il est le vrai roi.

• Il se réconcilie avec les Anglais et termine cette guerre.
• Il crée une armée de métiers.
• Il organise les 3 impôts : la taille (sur les non-privilégiés), la gabelle (sur le sel) et les aides (sur les boissons).

Louis XI de France renforce le pouvoir royal en diminuant celui des grands vassaux en particulier celui du duc de Bourgogne.

Vivre avec la guerre

Dans ce monde qui souffre de la faim, l'alimentation est bien sûr une préoccupation première. Les plus nobles consomment des aliments jugés dignes d'eux comme les oiseaux et les fruits, tandis que les légumes qui poussent dans la terre (oignon, poireau, ail...) accompagnent le pain des plus pauvres. Less banquets sont réservés aux riches et aux grandes occasions. La guerre divise les familles, frappe aveuglément et oblige chacun à se débrouiller pour survivre. Sur les routes d'ordinaire encombrées de marchands, de colporteurs, de moines, de pèlerins viennent s'ajouter viennent s'ajouter des réfugiés qui fuient la misère ou les combats. Les voyages sont longs et dangereux : les péages sont très nombreux et les brigands n'hésitent pas à attaquer les voyageurs. Il vaut donc mieux se déplacer en groupe et trouver un lieu sûr pour la nuit, dans une auberge ou chez l'habitant, dont l'hospitalité est aussi un devoir chréétien.