« Grosse-île » : différence entre les versions
(Page créée avec « == Grosse-île, mieux connu sur le nom de Grosse-île-et-le-mémorial-des-Irlandais, est un lieu historique national Canadien Elle fait partie de l'archipel de L'Isle-aux-... ») |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
Grosse-île, mieux connu sur le nom de Grosse-île-et-le-mémorial-des-Irlandais, est un lieu historique national Canadien Elle fait partie de l'archipel de L'Isle-aux-Grues. |
|||
Surperficie: 7,7 km² |
|||
Lieu: Québec, Canada |
|||
Construction : 1832 à 1937 |
|||
Destination actuelle : Musée |
|||
⚫ | |||
=== Destination initiale : Clinique === |
|||
[[Fichier:Grosse ile.jpg|vignette|Le bâtiment de quarantaine]] |
|||
⚫ | |||
=== 1847 === |
=== 1847 === |
||
⚫ | À la suite des grandes épidémies du <abbr>xix<sup>e</sup></abbr> siècle, comme la variole, 7 553 personnes sont mortes sur l'île, dont plus de 5 000 durant la seule année 1847, en grande partie des Irlandais qui avaient fui la Grande Famine sévissant dans leur pays et mourraient du typhus ici ou dans la longue file des bateaux qui ne pouvaient plus débarquer leurs malades. L'île vit aussi les actes de compassion de ceux qui cherchèrent à leur apporter un certain réconfort, matériel, médical4 ou spirituel5, et y laissèrent parfois leur vie. |
||
⚫ | Le 25 juin, le gouvernement du Canada, devant l'ampleur des dépenses occasionnées, protesta auprès du gouvernement impérial, qui semblait faire peu de cas de ses sujets irlandais6. L'archevêque de Québec, Joseph Signay, écrivit aux évêques irlandais pour les prévenir du sort fatal qui attendait leurs compatriotes. Les nombreux orphelins de l'épidémie furent adoptés, principalement dans des familles canadiennes-françaises. |
||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
En 1909, sur le point culminant du secteur ouest de l'île, l'Ancient Order of Hibernians érige une croix celtique, l'un des symboles de l'Irlande, pour commémorer la Grande Famine irlandaise et l'hécatombe de 1847. |
|||
En 1937, le centre de quarantaine était rendu très moderne, par contre en raison de la crise économique le gouvernement n'avait plus d'argent pour financer cette station. De plus, il y avait de moins en moins de malades sur les bateaux à vapeur puisque les conditions à bord y étaient meilleures qu'avant. S'il y avait des cas de maladies contagieuses, les hôpitaux de Québec et de Montréal étaient capables de les traiter. Pour ces raisons, l'année de 1937 marque la fermeture de la station de quarantaine humaine après 105 ans d'opération. |
|||
De 1942 à 1956, l'île est le lieu d'expériences bactériologiques secrètes des armées canadienne et américaine. On y fait entre autres des expériences sur la maladie du charbon, et l'on y fabriquait de l'anthrax. L'anthrax produite sur l'île ne fût jamais utilisé au combat. Les sources se contredisent sur ce qu'il advient de l'anthrax à la suite de la fermeture de la station, mais aucune source ne peut affirmer exactement ce qu'ils en font. |
|||
L'île sert ensuite de lieu de quarantaine animale pour les importations d'animaux, principalement les bovins. La station était sous la juridiction d'agriculture Canada et était en opération de 1965 à 1985. |
|||
. |
. |
Version du 31 août 2021 à 18:22
Grosse-île, mieux connu sur le nom de Grosse-île-et-le-mémorial-des-Irlandais, est un lieu historique national Canadien Elle fait partie de l'archipel de L'Isle-aux-Grues.
Surperficie: 7,7 km²
Lieu: Québec, Canada
Construction : 1832 à 1937
Destination actuelle : Musée
Destination initiale : Clinique
La Grosse-île était un ancien centre de quarantaine pour immigrants irlandais vers 1840 avec expositions dans bâtiments restaurés.
1847
À la suite des grandes épidémies du xixe siècle, comme la variole, 7 553 personnes sont mortes sur l'île, dont plus de 5 000 durant la seule année 1847, en grande partie des Irlandais qui avaient fui la Grande Famine sévissant dans leur pays et mourraient du typhus ici ou dans la longue file des bateaux qui ne pouvaient plus débarquer leurs malades. L'île vit aussi les actes de compassion de ceux qui cherchèrent à leur apporter un certain réconfort, matériel, médical4 ou spirituel5, et y laissèrent parfois leur vie.
Le 25 juin, le gouvernement du Canada, devant l'ampleur des dépenses occasionnées, protesta auprès du gouvernement impérial, qui semblait faire peu de cas de ses sujets irlandais6. L'archevêque de Québec, Joseph Signay, écrivit aux évêques irlandais pour les prévenir du sort fatal qui attendait leurs compatriotes. Les nombreux orphelins de l'épidémie furent adoptés, principalement dans des familles canadiennes-françaises.
Après 1847
En 1909, sur le point culminant du secteur ouest de l'île, l'Ancient Order of Hibernians érige une croix celtique, l'un des symboles de l'Irlande, pour commémorer la Grande Famine irlandaise et l'hécatombe de 1847.
En 1937, le centre de quarantaine était rendu très moderne, par contre en raison de la crise économique le gouvernement n'avait plus d'argent pour financer cette station. De plus, il y avait de moins en moins de malades sur les bateaux à vapeur puisque les conditions à bord y étaient meilleures qu'avant. S'il y avait des cas de maladies contagieuses, les hôpitaux de Québec et de Montréal étaient capables de les traiter. Pour ces raisons, l'année de 1937 marque la fermeture de la station de quarantaine humaine après 105 ans d'opération.
De 1942 à 1956, l'île est le lieu d'expériences bactériologiques secrètes des armées canadienne et américaine. On y fait entre autres des expériences sur la maladie du charbon, et l'on y fabriquait de l'anthrax. L'anthrax produite sur l'île ne fût jamais utilisé au combat. Les sources se contredisent sur ce qu'il advient de l'anthrax à la suite de la fermeture de la station, mais aucune source ne peut affirmer exactement ce qu'ils en font.
L'île sert ensuite de lieu de quarantaine animale pour les importations d'animaux, principalement les bovins. La station était sous la juridiction d'agriculture Canada et était en opération de 1965 à 1985.
.