Utilisateur:Kiki30
Japon
Coupé du continent par une mer difficile, ce « terminus de la route de la soie », selon l'expression de René Grousset, n'entre en contact avec l'Empire chinois que dans les premiers siècles de notre ère, à une époque où le Japon commence tout juste son unification politique. Les dynasties du Yamato, qui avaient entrepris la construction d'un embryon d'État, comprirent alors très vite l'intérêt qu'il y avait à emprunter massivement tous les éléments de la civilisation continentale, à commencer par l'écriture. Dans un premier temps, elles usèrent donc du chinois classique et de son moyen de notation écrite, le système des idéogrammes. C'est ainsi que cette langue, très éloignée du japonais par ses structures morphologiques et syntaxiques, fut mise à contribution et ce, pour des siècles, dans les domaines juridique, diplomatique et administratif, jouant au Japon un rôle analogue à celui du latin dans les royaumes d'Occident. Tout comme le latin, elle servit en outre de langue religieuse à partir du VIe siècle, les textes bouddhiques étant parvenus au Japon dans leurs versions continentales. Langue d'Église et de gouvernement, elle suffit aux besoins des Japonais tant que l'écriture resta l'apanage d'un petit groupe de gouvernants et de moines étroitement liés à la cour du Yamato, et c'est dans cette langue que sont rédigés les plus anciens textes conservés.
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