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Elvis Presley

« Elvis Presley » défini et expliqué aux enfants par les enfants.
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Elvis Aaron Presley  est un chanteur et acteur américain.

Il est né en 1935, à Tupelo, Mississippi et il est mort en 1977, à Memphis, Tennessi. C'est grâce a Elvis que le rock a été popularisé dans le monde entier. Elvis, de son surnom le king, il a eu sur la culture musicale une influence mondiale et considérable.

Elvis Presley a vendu sept cent millions de disques de son vivant, et depuis, le chiffre d'un milliard est évoqué ce qui fait de lui l'artiste solo ayant le plus vendu de disques dans le monde. Acteur, il a tourné dans 33 films, donné 1 156 concerts aux États-Unis, dont 525 représentations à Las Vegas.

Il est le premier artiste à avoir donné un concert retransmis à la télévision dans 54 pays simultanément: l'évènement a lieu le 14 janvier 1973 à Hawaii et son audience s'est mesurée à un milliard et demi de téléspectateurs, un record à ce jour pour un spectacle musical. À sa mort, sa fortune personnelle représentait 150 millions de dollars américain. Il figure dans le classement des artistes décédés rapportant le plus d'argent. Elvis Presley obtient durant sa carrière 90 disque d’or, 52 de platine, 25 de multi-platine et un de diamant pour le Elvis Christmas Album, vendu dans le monde à plus de dix millions d'exemplaires.

Biographie

Maison natale d'Elvis à Tupelo au Mississippi.

Né le 8 janvier 1935 (à 4 h 35, selon le Last Train To Memphis8) dans une famille modeste de Tupelo dans l'État du Mississippi, Elvis AaronNote 2. Presley est le fils unique de Gladys Love Smith et de Vernon Elvis Presley9. Il a un frère jumeau mort-né, Jesse Garon Presley. Les ancêtres de Presley sont principalement des Européens avec un mélange Écossais-Irlandais et des Français Normands ; une des arrières-grands-mères de Gladys était Cherokee10. Elvis grandit au sein d'une famille très religieuse qui fréquente régulièrement l'église de la Pentecostal First Assembly of God dans laquelle les fidèles chantent du gospel. À onze ans, ses parents lui offrent une guitare et Elvis se passionne très vite pour le blues qu'il écoute en cachette à la radio11. Il grandit à Tupelo jusqu'à l'âge de treize ans. Sa maison de jeunesse est aujourd'hui un musée12. Sa mère est ouvrière dans une fabrique de vêtements et son père travaille dans une épicerie. En grande difficulté financière, ils déménagent à Memphis, grande ville dans le Tennessee8. Vivant dans un deux-pièces social, Gladys fait des ménages et travaille la nuit dans un hôpital ; Vernon gagne un peu d'argent ici et là. Très vite, Elvis tond des pelouses, lave des voitures et vend des cornets de glace en dehors de l'école pour apporter aussi de l'argent. Après l'école secondaire, il est embauché dans une société d'outillage mais, rêvant de conduire un camion, il trouve finalement un emploi à la Crown Electric Company comme chauffeur-livreur, métier qui ne lui convient pas8.

Débuts (1953–1957)

Amateur de gospel, de blues et de country, Elvis décide de tenter sa chance et, pendant l'été 1953, pousse la porte d'un petit studio d'enregistrement spécialisé dans la musique noire, le Studio Sun Records à Memphis. Reçu par la secrétaire Marion Keisker, il enregistre à ses frais (pour quatre dollars) deux chansons, My Happiness et That's When Your Heartaches Begin et repart avec le disque sous le bras pour l'offrir à sa mère pour son anniversaire. Keisker, qui sait que son patron Sam Phillips est à la recherche de jeunes chanteurs, note le numéro de téléphone du jeune Elvis. Bien qu'elle lui trouve un style bizarre, elle lui reconnaît une « certaine » belle voix. Elle note sur sa fiche : « EP : voix à écouter, bon chanteur de ballade ». Lorsque Keisker en parle à Phillips, celui-ci convie Elvis pour un essai dans le studio. Après plusieurs essais peu concluants, Sam Phillips est néanmoins impressionné par la grande mémoire du jeune homme. Il dira plus tard à ce sujet : « C'était incroyable, Elvis connaissait par cœur toutes les chansons dont je lui parlais. Si sa voix n'était pas souvent juste, je dois dire par contre qu'elle avait un rythme assez particulier. Hélas, je n'avais pas le temps de lui apprendre à placer sa voix, mais Elvis était tenace et je lui permettais de revenir le lendemain. »

En 1954, Phillips demande à un groupe musical d'être présent à une nouvelle audition afin de soutenir Elvis musicalement : Scotty Moore à la guitare, et Bill Black à la contrebasse. Si Moore est plus ou moins impressionné, Black l’est moins encoreNote 3. Le 5 juillet, ils sont en studio et les premiers essais sont peu satisfaisants, Phillips, déçu, s'apprête à fermer le studio quand Elvis entame les premières notes d'une ancienne chanson, That's All Right (Mama) d'Arthur Crudup

Phillips explique : « Ce que venait de faire Elvis avec That's All Right me donna immédiatement la chair de poule. Je savais qu'on tenait quelque chose. Ce n'était pas la chanson à proprement parler, mais ce qu'en faisait Elvis, la chanson était à l'origine un blues, Elvis l'a transformée en rock 'n' roll. Je peux vous dire que pour moi c'était un choc. Je décidai qu'il devait l'enregistrer. Ce fut son premier vrai succès à Memphis. » Le trio Presley-Moore-Black prend pour nom « The Blue Moon Boys » et, en octobre 1954, le batteur D.J. Fontana se joint à eux. Les Blue Moon Boys ont joué avec Elvis de 1954 à 1958, Bill Black les quitte en 1958 et meurt d'une tumeur cérébrale en 1965. Scotty Moore et D.J. Fontana ont continué à travailler avec Elvis jusqu'en 1968.

Signature d'Elvis.

Phillips les envoie en tournée dans le sud des États-Unis. Pour ses débuts sur scène le futur « King » du rock 'n' roll, chante en donnant des coups brusques du bassin, une innovation jugée provocante à l'époque, qui lui vaut le surnom de « Pelvis » et augmente sa notoriété auprès du jeune public. Si les jeunes se reconnaissent immédiatement en Elvis Presley, il n'en va pas de même pour leurs aînés qui, scandalisés devant les déhanchements de plus en plus suggestifs d'Elvis, cherchent à le faire interdire. Certains de ses concerts sont purement et simplement annulés, et ses disques brûlés en public[réf. nécessaire]. Elvis ne laisse personne indifférent : s'il agace l'Américain puritain, il devient une idole pour des millions d'adolescents. En Floride, en août 1956, à Jacksonville, alors que la jeune vedette s'apprête à monter sur scène devant 22 000 admirateurs enthousiastes, on l'informe que la police est présente dans la salle pour filmer ses fameux déhanchements. Elvis décide alors de ne bouger que son petit doigt pendant toute la durée du concert3, et l'hystérie est à son comble. Le dernier de ses cinq 45 tours, I Forgot to Remember to Forget, accompagné de Mystery Train, atteint la première place au classement des ventes de « singles ».

À cette époque, Elvis ne cesse de se produire dans le sud et le sud-ouest. Il est notamment présent à 50 reprises à l'émission régionale Louisiana Hayride. Le fondateur et producteur d’Hayride, Horace Logan, a l'idée de faire signer Elvis pour une apparition hebdomadaire, alors que celui-ci est encore peu connu. Lors de sa dernière participation, Logan annonce qu'Elvis a quitté le bâtiment afin de calmer les adolescentes qui essaient d'apercevoir la vedette après l'émission. Il ne se doute pas alors que cette phrase va devenir un rituel célèbre à la fin de chaque concert : « Elvis has left the building ». La célèbre phrase est reprise par Al Dvorin dans les années 1970, ainsi que par Dire Straits en 1991 dans la chanson hommage Calling Elvis. Elvis, devenu célèbre dans le sud et sud-ouest des États-Unis, rencontre, à la fin d'un concert, un homme vaguement impresario, plus connu en tant qu'aboyeur de cirque, Thomas Andrew Parker ou Tom Parker dit « le colonel »13. Avec Elvis, Parker va se hisser au sommet de sa profession dans le « show business ». Il signe en 1955 un contrat d'exclusivité avec Elvis sur vingt ans, avec à la clé 15 % de tous les revenus de Presley14. Le « colonel » impressionne Elvis, c'est un homme autoritaire à qui rien n'échappe. Il aurait dit à Elvis pour l'approcher : « Jeune homme, pour l'instant vous valez un million de dollars, bientôt vous les aurez comptant ». Ce sont ces phrases qui impressionnent le jeune Elvis qui rêve de réussite et de dollars tout autant que Parker lui-même. Ce duo atypique change le monde du spectacle. Avec son physique de jeune premier, Elvis sait comment attirer les foules sur scène avec sa voix, ses mimiques, ses pas de danse osés et son sens de l'humour. Quant à Parker, il a le sens des affaires et organise la carrière du King comme un véritable show commercial : tubes, films à succès, produits dérivés, posters, photos… Le monde de la musique en est à jamais transformé, beaucoup de ses méthodes seront reprises pour d'autres artistes. Cependant, même si leur collaboration s'avère très fructueuse, les critiques fusent, surtout dans le milieu du spectacle. Certains[Qui ?] reprochent au colonel de ne voir en Elvis qu'une machine à sous tandis que d'autres[Qui ?] reprochent à Elvis d'être devenu un homme sans caractère ni volonté. La presse nationale se déchaîne également. Les grands journaux se disent choqués et outragés. Certains éditorialistes vont jusqu'à le comparer à "une saucisse qui en plus ne sait pas chanter". De grands journalistes le méprisent. On peut même lire « Elvis hurle, beugle plus qu'il ne chante, il est une honte pour notre pays. » La presse devient même hargneuse et alarmiste. Le puissant Time Magazine parlera ainsi d'Elvis en évoquant son déhanchement suggestif : « S'il faisait cela dans la rue, on l'arrêterait. » Frank Sinatra déclare à son sujet : « Sa musique est déplorable et favorise des réactions destructrices chez les jeunes ». Ce à quoi son jeune confrère répond officiellement : « J'admire l'homme et il a le droit de dire ce qu'il veut. Je pense toutefois qu'il devrait se rappeler ses débuts »3.

Photo promotionnelle de 1954.

Une fois le contrat entré en vigueur, Parker offre trois cadeaux à Presley. Le premier est un contrat avec la plus puissante maison de disques au monde, la RCA. C'est elle qui va miser sur Elvis et lui avancer les millions de dollars nécessaires à un essor planétaire. Le deuxième est un premier disque d'or avec Heartbreak Hotel ; Elvis a tout juste vingt ans. Le troisième est un passage à la télévision, le 9 septembre 1956, qui sera son premier grand show de variétés TV national, dans le fameux Ed Sullivan Toast Of The Town sur CBS qui a lieu chaque dimanche soir à 20h. Ce soir-là, environ 54 millions de téléspectateurs (soit 82,6 % des foyers possédant un téléviseur) regardent la chaîne ! Lors de sa deuxième apparition au Ed Sullivan Show (le 28 octobre de la même année), il teint ses cheveux blonds en noirNote 4. Le « King du rock 'n' roll » vient de naître. Si ces apparitions télévisées enchantent les plus jeunes, les adultes condamnent toujours la tenue du « King ». Ses déhanchements lascifs choquent l'Amérique, les moralistes et bien-pensants veulent faire interdire Elvis de télévision. Les réalisateurs ont l'ordre de ne filmer la star qu'au-dessus de la ceinture et Elvis ne sera jamais interdit d'antenne. C'est ainsi qu'il interprète ses plus grands succès du milieu des années 1950 : Heartbreak HotelBlue Suede ShoesI Want You, I Need You, I Love YouDon't Be Cruel, et le très suggestif Hound Dog. Parallèlement à la télévision, Elvis poursuit ses tournées de concerts qui deviennent très vite une foire difficilement contrôlable. La vedette se produit devant des foules immenses, arrive en Cadillac rose, surprotégé par une nuée de policiers ; l'Amérique veut voir et toucher ce jeune chanteur, devenu en moins d'une année l'idole de ses enfants.

Le 4 décembre 1956Jerry Lee LewisCarl PerkinsJohnny Cash et Elvis Presley sont réunis, pour une session d'enregistrement informelle, aux studios Sun ; cette séance est restée célèbre sous le nom de Million Dollar Quartet.

Fin 1956, Elvis décroche son 48e disque d'or de l'année, il fait l'objet d'une véritable vénération hystérique et déclare au fisc pas moins de 22 millions de dollars de revenus.

Poursuivi jour et nuit par ses admirateurs, Elvis s'offre, le 19 mars 1957, pour 120 500 $ US, Graceland15, une grande maison dans Memphis Sud, sur la Highway 51 (changée le 19 janvier 1972 en Elvis Presley Boulevard). Cette demeure de vingt-quatre pièces sur un terrain de treize hectares devient un rempart pour le protéger de l'enthousiasme du public. Elvis investit un demi-million de dollars en travaux pour faire de Graceland son royaume. Il y installe ses parents, ses oncles et ses tantes, ses cousins et tout un groupe d'amis ou d'anciens camarades d'école qui deviennent jardiniers, chauffeurs ou comptables pour la vedette. À cette époque, il est considéré comme la plus grande vedette du rock 'n' roll.

En 1957, Elvis fait sa seule tournée canadienneNote 5. Il est accompagné de Scotty MooreD.J. FontanaBill Black et le groupe vocal The Jordanaires. Trois villes l'accueillent, TorontoOttawa (respectivement les 2 et 3 avril) et Vancouver (le 31 août). Elvis aurait aimé faire une tournée européenne, mais le colonel Parker, préférant investir dans des tournées aux États-Unis, n'a jamais vouluNote 6[réf. nécessaire].

Service militaire et décès de sa mère (1958–1960)[modifier | modifier le code]

Le 20 janvier 1958, Presley reçoit un courrier de l'US Army lui signifiant qu'il doit accomplir son service militaire. Pendant deux ans, il est affecté en AllemagneNote 7, où il conduit une jeep pour le sergent Ira Jones (qui relatera leur relation dans un livre). Son service est suspendu le 5 mars 1960. Il habite Bad Nauheim pendant son service militaire, qu'il effectue dans la base américaine de Ray Barracks, à Friedberg. Depuis, beaucoup[Qui ?] se sont questionnés sur la légitimité de cette mobilisation, alors que l'on était en temps de paix et qu'Elvis était le seul appui de ses parents et de sa grand-mère. Certains[Qui ?] pensent que le but de cette action était de préserver la jeunesse américaine de l'influence du chanteur, ou encore de vouloir préserver Elvis des débordements du rock 'n' roll.

Peu avant son départ pour l'Allemagne, alors qu'il est encore au Texas pour faire ses classes, sa mère meurt subitement à 46 ans. Elvis, qui adore sa mère, ne s'en remettra jamais vraiment. Les années de service militaire sont des années sombres pour Elvis. Dans un pays étranger, loin de ses amis et de ses admirateurs, Elvis déprime. Bien qu'il y soit aussi célèbre que dans son pays, il ne sort pratiquement jamais. C'est pourtant au cours d'une soirée donnée dans la maison qu'il loue, qu'il fait la connaissance d'une toute jeune fille de 14 ans, Priscilla Beaulieu. Il en tombe amoureux et décide même de l'accueillir à Graceland, à partir de 1962Note 8. C'est aussi en Allemagne que son père, venu le rejoindre, rencontre sa future deuxième épouse, Dee Stanley. Démobilisé, Elvis reprend le cours de sa carrière. Presley, très croyant, enregistre de nombreux albums de gospel. Les trois Grammy Awards qu'il reçoit lui sont tous décernés pour des morceaux de gospel. Il n'aime pas son titre de « King », selon lui, le seul "King" est Jésus-ChristNote 9.

Carrière au cinéma (1960–1967)

Article détaillé : Filmographie d'Elvis Presley.

L'affiche du film Des filles... encore des filles.

Dès 1956Hollywood s'intéresse à lui. Sa première apparition sur le grand écran en tant qu'acteur est surprenante. Au début, il ne devait y avoir aucune chanson, mais les producteurs en ajoutent quatre et The Reno Brother's (titre original) est rebaptisé Love Me Tender, du titre de son dernier succès. Le film qui parle de la guerre de Sécession est mal perçu par les admirateurs d'Elvis, ils s'indignent de voir leur idole dans un mauvais western. Néanmoins, le film est un succès. Le film suivant, Loving You, titre de son dernier succès, est réalisé entièrement sur mesure pour Elvis. Il joue pratiquement son propre rôle, celui d'un petit chanteur qui devient une superstar grâce au travail et à un manager affairiste. Loving You obtient un immense succès[réf. nécessaire] et Elvis devient une vedette du cinéma. Dans son troisième film, archétype du film violent, Elvis joue un employé qui aime chanter, mais qui, à la suite d'une bagarre, tue un gars et part en prison. Là, il chante, devient la coqueluche de ses codétenus et, libéré, devient une vedette avant de connaître les affres de la célébrité. Le film, Jailhouse Rock, également titre de son dernier succès, manque de profondeur, montre un personnage superficiel, mais remporte un succès retentissant auprès des jeunes[réf. nécessaire].

Son dernier film, tourné avant qu'il parte pour l'armée en 1958, King Creole, est considéré[Par qui ?] comme son meilleur. Le scénario était prévu pour James Dean [réf. nécessaire] et le personnage passe du boxeur au chanteur. Une fois de plus, Elvis interprète un garçon simple qui s'en sort grâce à la chanson. À partir de 1960, dès son retour de l'armée, Elvis laisse la scène pour se consacrer à Hollywood, et durant neuf années, tourne 27 films, dont : Flaming Star (1960), Blue Hawaii (1961), Kid Galahad (1962) avec Charles BronsonFun in Acapulco (1963) avec Ursula AndressViva Las Vegas (1964) avec Ann-Margret, qui est son plus gros succès au box office (rapportant plus de 9 millions de dollars à la MGM, pour moins d'1 million de dollars investis), et Charro (1969). Toutes ces productions n'ont qu'un seul but : distribuer Elvis dans le monde entier sans que la vedette n'ait besoin de se déplacer. Le succès est au rendez-vous, mais au fil des années, la magie se perd et les films d'Elvis sombrent dans la caricature. Ses ventes de disques, tirées uniquement des bandes sonores des films, chutent, et Elvis ne rencontre plus le même succès. Le monde a changé, la musique aussi, de nouveaux chanteurs et groupes ont fait leur apparition ; Elvis reçoit les Beatles, le 27 août 1965, dans sa maison de Bel Air à Los Angeles. Lorsque son contrat cinématographique prend fin en 1969, Elvis, fatigué et critiqué, décide de mettre un terme à sa carrière à Hollywood.

Il fait trois émissions spéciales à la télévision[réf. nécessaire] : Elvis (1968), Elvis : Aloha from Hawaii, via Satellite (1973), et Elvis in Concert (1977). Il y a eu également quatre adaptations biographiques (entre parenthèses sont les acteurs qui l'ont incarné et les actrices qui ont incarné Priscilla)16 : Elvis, 1979, téléfilm (Kurt Russell, Season Hubley), Elvis and Me, 1988, téléfilm (Dale Midkiff, Susan Walters), Elvis, 1990, télé-série (13 épisodes d'une demi-heure) (Michael St. Gerard), et Elvis, 2005, téléfilm (Jonathan Rhys Meyers, Antonia Bernath).

Durant cet intermède hollywoodien, la musique a considérablement changé, la scène aussi. La pop et le rock anglais des Beatles et des Rolling Stones ont renouvelé le rock 'n' roll, qu'Elvis a popularisé, fait connaître au monde et dont aujourd'hui il n'est plus qu'une référence. Bien plus tard, juste après la mort d'Elvis, John Lennon devait dire : « Elvis est mort le jour où il est entré à l'armée »17. Certains lui conseillent de faire encore quelques films, puis de se retirer. Amer et déçu, Elvis envisage alors de voyager à l'étranger, notamment en Europe, et de profiter agréablement de son temps. Mais son manager le dissuade de partir, Elvis ne s'est jamais produit en Europe et Parker décrète que sa venue pourrait semer le trouble, ce qu'il ne souhaite pas. L'artiste renonce et mène alors une vie cachée, faite d'excès en tous genres[précision nécessaire], de nuits blanches et de soirées mondaines. Refusant systématiquement toutes les invitations, Elvis préfère organiser des fêtes dans sa maison de Beverly Hills, où il reçoit de nombreuses starlettes et où il peut s'adonner sans retenue à toutes les facéties. Fatigué de cette carrière cinématographique qu'il juge décevante, tout comme il trouve sa vie monotone et sans relief. Perdant le goût du travail, il tourne à contre-cœur les dernières comédies musicales dues aux studios.

Comeback (1968–1973)[modifier | modifier le code]

Le colonel Parker signe un contrat qui relance la carrière musicale d'Elvis Presley : celui-ci réapparaît à la télévision après sept ans d'absence dans plusieurs shows. Sa dernière apparition datant de son retour de l'armée n'avait duré que six minutes, aux côtés de Frank Sinatra.

Le 29 juin, pour le Elvis, '68 Comeback Special/stand up show il est seul, entièrement vêtu de cuir noir, au milieu du public, dans une sorte de one-man show, il interprète ses anciens succès, mais également de nouveaux. Pour les deux Comeback Special - Black Leather Sit-down il chante assis avec sa guitare, ses musiciens et le public autour de lui dans une ambiance gaie et décontractée18. Il est accompagné sur scène par D.J. Fontana, batteur utilisant une boîte à guitare comme instrument, Alan Fortas, tapant au dos d'une guitare et voix d'accompagnement, Charlie Hodge, à la guitare acoustique et à la voix d'accompagnement, Lance LeGault, tapant au dos d'une guitare et jouant du tambourin, Scotty Moore aux guitares (acoustique et électrique), ainsi que par plusieurs autres musiciens et figurants19.

Le 3 décembre 1968, une émission de montage de ses différents shows, le Elvis, '68 Comeback Special, annoncée à grands frais, est diffusée, sur le réseau NBC. Ce retour a un tel retentissement que son manager n'a aucun mal à remettre Elvis Presley sur scène, pourtant, le Colonel avait prévu à l'origine un simple show avec des chansons de Noël. Elvis tentait déjà de reprendre sa carrière et sa vie en main, en imposant les chansons, la mise en scène, et le costume.

Concerts (1969–1977)

En 1969, dans la continuité de son succès au NBC-TV Special diffusé le 3 décembre 1968, Elvis Presley décide d'enregistrer de nouvelles chansons dans des tonalités actuelles ; ainsi le 13 janvier 1969, Elvis rentre dans les locaux de l'American Studio pour enregistrer l'une des sessions les plus riches de sa carrière. Il travaille avec Chips Moman (en), le fondateur du studio, réputé pour son perfectionnisme. Une véritable alchimie entre les deux hommes permet à Elvis d'offrir à son public d'excellents titres parmi lesquels : Suspicious MindsIn The GhettoDon't Cry DaddyLong Black LimousineInherit The WindRubberneckinWithout Love, etc. Ces sessions aboutissent à la sortie de deux albums: From Elvis in Memphis sorti en juin 1969 qui reste plus de 20 semaines dans les charts aux États-Unis et se classe même no 1 au Royaume-Uni. En novembre 1969, un second album, un double cette fois, tiré des mêmes sessions ainsi que des extraits de la tournée de l'été 1969 à Las Vegas, se classe cinquième dans les Charts Country aux États-Unis où il reste classé 24 semaines. Ces sessions ont pour but de donner le plus de matière possible pour le retour d'Elvis Presley sur scène. Le 26 février 1969, Elvis Presley accompagné du Colonel Parker, se rend sur le chantier de l'International Hotel qui est encore en construction à Las Vegas où il signe un pré-contrat qui est finalisé le 15 avril suivant. Il est prévu qu'Elvis assure pendant quatre semaines deux shows par soir dans le show-room de l'hôtel. Le cachet s'élève à 100 000 $ par semaine. En mars 1969, Elvis commence le tournage de Change Of Habit (en), son dernier film de fiction (deux films suivent en 1970 et en 1972 mais sont des films documentaires sur les coulisses des concerts d'Elvis Presley).

Le tournage terminé, Elvis Presley commence activement les répétitions en vue de la première, prévue le 31 juillet 1969. Il a demandé au guitariste James Burton de former le groupe TCB Band (en) qui l'accompagne durant toute cette série de spectacles : à la batterie Ronnie Tutt (en), à la basse Jerry Scheff, à la guitare rythmique John Wilkinson, au piano Larry Muhoberac (en). Concernant le groupe vocal, Elvis souhaitant que l'on y retrouve les racines blues, gospel, rock et soul, c'est finalement deux groupes qui sont avec lui sur scène : The Imperial Quartet (en) qui a déjà travaillé avec Elvis sur les sessions de l'album gospel How Great Thou Art et les Sweet Inspirations (en) qui ont travaillé avec Aretha Franklin, composés notamment de Cissy Houston (la mère de la chanteuse Whitney Houston), Myrna Smith (en), Sylvia Shenwell et Estelle Brown. Enfin, un orchestre de 27 musiciens dirigé par Bobby Morris termine de former l'équipe pour le grand retour d'Elvis. Durant plusieurs semaines, plus de 150 chansons sont répétées ; Elvis Presley souhaite proposer à son public un mélange d'anciens succès et de titres récents enregistrés pendant l'hiver 1969 à l'American Studio mais aussi les titres mythiques qui ont été enregistrés par d'autres pendant son absence à l'image de Words des Bee Gees ou de Yesterday / Hey Jude des Beatles. Dès le 15 juillet 1969, tous les concerts sont déjà complets. Le 24 juillet 1969, les répétitions commencent dans la salle où se tiendront les 57 représentations prévues du 31 juillet au 28 août 1969. Pour la première, Elvis Presley est très tendu ; c'est un succès auprès du public et les critiques sont dithyrambiques. Ainsi, selon Rolling Stone[réf. nécessaire] : « Elvis est surnaturel, il s'est réincarné en lui-même » et pour Rock Music[réf. nécessaire] : « Elvis une reconnaissance artistique. Elvis est un bon musicien, un grand chanteur et peut être bien l'homme de scène le plus magnétique de l'histoire du show business ! » Au terme de cette première tournée marathon, plus de 100 000 personnes se sont rendues à Vegas pour assister à son retour et les bénéfices tirés de cette tournée sont supérieurs à 1,5 million de dollars. Ce succès a pour effet qu'une seconde tournée à Vegas est prévue dès le mois de janvier suivant ; ainsi le 26 janvier 1970 commence une nouvelle série de spectacles ; alors que de nombreux journalistes prédisent un fiasco, Las Vegas étant peu fréquenté en hiver et Elvis Presley s'y étant produit seulement six mois plus tôt, il s'avère que tous les concerts affichent complets et que les records de recettes précédemment atteints sont dépassés pour cette seconde saison.

Entre juillet et août 1970, pour sa troisième saison à Las Vegas et dans le cadre d'un documentaire du nom de That's the way it is plusieurs répétions et concerts sont filmés. Le 21 décembre 1970, Elvis Presley rencontre le Président américain Richard Nixon à la Maison-Blanche, en compagnie de ses gardes du corps et amis, Jerry Schilling (en) et Sonny West (en). La rencontre est décidée par Elvis : il a écrit une lettre de six pages au Président Nixon pour le rencontrer à Washington (district de Columbia) et lui a suggéré d'être nommé à titre d'agent fédéral spécial au « Bureau of Narcotics and Dangerous Drugs » (Bureau des Narcotiques et des Drogues dangereuses). À cette occasion, Elvis offre à Nixon un pistolet Colt 45, ainsi que des photos de famille. En 1972, la MGM produit un nouveau documentaire Elvis on Tour où sont filmés plusieurs concerts de la tournée du 5 au 19 avril 1972. Le documentaire obtient le Golden Globe du meilleur documentaire de l'année. Elvis et Priscilla se séparent en février 1972 et ils divorcent officiellement en octobre 1973. Ils bénéficient de la garde partagée de leur fille Lisa-Marie, qui va vivre avec sa mère à Los Angeles. Elvis devient l'icône de l'Amérique profonde, la vedette qui fait entrer le rock à Las Vegas en y mélangeant des gospels, des trompettes et des tambours. En 1972, il donne une série de quatre concerts les 9, 10 (deux shows) et 11 juin au Madison Square Garden de New York. C'est un grand retour à New York après quinze ans d'absence. Sa dernière visite dans la ville remonte alors à son passage à l'émission The Ed Sullivan Show en 1957. Par la suite, il donne le premier concert par satellite de l'histoire, depuis Hawaï. L'événement a lieu le 14 janvier 1973 à l'International Center Arena d'Honolulu : 1,5 milliard de téléspectateurs assistent au concert du King en direct, c'est la meilleure audience de l'histoire de la télévision devant les premiers pas du premier homme sur la lune 4 ans auparavant.

L'année 1973 voit aussi les premiers gros problèmes de santé d'Elvis liés à sa surconsommation de médicaments (pour un glaucome et de l'hypertension). Depuis son service militaire, Presley a pris l'habitude d'utiliser toutes sortes de pilules suivant ses besoins croissants pour répondre aux attentes de son public. À ces dépendances, s'ajoute son divorce qu'il n'acceptera jamais, les concerts éreintants. Elvis est aussi victime de maladies héréditaires telles des maladies du cœur (comme sa mère morte d'une crise cardiaque et plus tard son père) et d'autres problèmes moins graves. Las Vegas devient un passage obligé pour le « King », où il donne quelque 600 spectacles et de 1969 à 1976. S'il ne se déplace jamais en dehors des États-Unis, Elvis Presley chante à Las Vegas devant un public international. Il sillonne aussi les États-Unis d'Est en Ouest et du Nord au Sud sans discontinuer. La star se déplace à bord d'un grand avion personnel où, dans chaque ville, il est fêté. De 1969 à sa mort, il donne 1 500 concerts à travers les États-Unis. Il arrive sur scène vêtu d'un costume nommé jumpsuit et d'une cape garnie de rubis et de diamants au son d'un impressionnant Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss à partir de janvier 1971. Cette pièce d'entrée constitue son thème d'ouverture, suivi par That's All Right Mama de 1971 à 1972, puis de 1972 à 1977 par See See Rider.

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